Sommet du G7 à Hiroshima (compte-rendu)

2023/5/26
 © Ministry of Foreign Affairs of Japan © Ministry of Foreign Affairs of Japan
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Du 19 au 21 mai 2023, le Premier ministre KISHIDA Fumio a présidé le Sommet du G7 à Hiroshima. Voici le résumé de cette rencontre internationale :

 

I. Thèmes et Calendrier

A. Participants

1. G7

Japon : Premier ministre KISHIDA Fumio (président)
Italie : Présidente du Conseil des ministres Gorgia MELONI
Canada : Premier ministre Justin TRUDEAU
France : Président Emmanuel MACRON
États-Unis : Président Joseph R. BIDEN, Jr.
Grande-Bretagne : Premier ministre Rishi SUNAK
Allemagne : chancelier Olaf SCHOLZ
Union européenne : président du Conseil européen Charles MICHEL
Présidente de la Commission européenne Ursula Van Der LEYEN


2. États invités (8 pays)

Australie (Premier ministre Anthony ALBANESE), Brésil (Président Luiz Inácio LULA da SILVA), Comores (Président Azali ASSOUMANI) (présidence de l’Union africaine), Îles Cook (Premier ministre Mark BROWN) (présidence du Forum des îles du Pacifique), Inde (Premier ministre Narendra MODI) (présidence du G20), Indonésie (Président Joko WIDODO) (présidence de l’ASEAN), République de Corée (Président YOON Seok-yeol), Vietnam (Premier ministre Phạm Minh Chính)


3. Organisations invitées (7 organisations)

Nations Unies (Secrétaire général António GUTERRES), Agence internationale de l’énergie (Directeur exécutif Fatih BIROL), FMI (Directrice générale Kristalina GEORGIEVA), OCDE (Secrétaire général Mathias CORMANN), Banque mondiale (Président David MALPASS), OMS (Directeur général Tedros Adhanom GHEBREYESUS), OMC (Directrice générale Ngozi OKONJO-IWEALA)

4. Pays convié Ukraine (Président Vladymyr ZELENSKY)


B. Calendrier et participants

Vendredi 19 mai
  • Session I : Vers une communauté internationale synonyme de coopération et non de division ni de confrontation (Toward an Ineternational Community Characterized by Cooperation, not Division and Confrontation) et de l’Économie mondiale (Global Economy)
Participants : membres du G7
  • Session II : l’Ukraine
Participants : membres du G7
  • Session III : Politiques étrangère et sécuritaire (Foreign and Security Policy)
Participants : membres du G7
 
Samedi 20 mai
  • Session IV : Renforcement des interactions avec les différents partenaires (Sud Global, G20)
Participants : membres du G7
  • Session V : Résilience et sécurité économiques (Economic Resilience and Economic Security)
Participants : membres du G7
  • Session VI : Travailler ensemble pour répondre aux enjeux multiples (Working Together to Address Multiple Crises)
Participants : membres du G7, États et organisations invités
  • Session VII : Un effort commun pour une planète résiliente et durable (Common Endeavor for a Resilient and Sustainable Planet)
Participants : membres du G7, États et organisations invités
 
Dimanche 21 mai
  • Session VIII : Ukraine
Participants : membres du G7, Ukraine
  • Session IX : Pour un monde paisible, stable et prospère (Toward a Peaceful, Stable and Prosperous World)
Participants : membres du G7
 

II. Documents officiels

1. Communiqué des chefs d’État et de gouvernement du G7 (anglais / japonais)

2. Déclarations des chefs d’État et de gouvernement du G7
  • Déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7 sur l’Ukraine (anglais / japonais)
  • Vision des chefs d’État et de gouvernement du G7 sur le désarmement nucléaire (anglais / japonais)
  • Déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7 sur la résilience et la sécurité économiques (anglais / japonais)
  • Plan d’action du G7 pour une économie fondée sur l’énergie propre (anglais / japonais)
3. Déclaration du G7 et des pays invités
  • Plan d’action de Hiroshima pour une sécurité alimentaire mondiale résiliente (anglais / japonais)
 

III. Résumé des sessions de travail

 

Session I : Vers une communauté internationale synonyme de coopération et non de division ni de confrontation (Toward an International Community Characterized by Cooperation, not Division and Confrontation) et de l’Économie mondiale (Global Economy)

​1. Considérations générales

(1) Le Premier ministre KISHIDA a déclaré que le monde était confronté à des risques multiples tels que le réchauffement climatique, les pandémies et l’agression de l’Ukraine par la Russie et que la communauté internationale était à un tournant historique alors même qu’elle poursuivait ses réformes structurelles. Le G7, dont les membres partagent les mêmes valeurs fondamentales, se devait donc de jouer un rôle de premier plan sur la scène internationale dans la réponse effective aux enjeux globaux.
(2) Il a ajouté que le thème majeur de ce sommet était de confirmer l’unité du G7, de renforcer son rôle dans la réalisation d’une communauté internationale synonyme de cohésion et non de division ni de confrontation, en présentant à cette fin des contributions effectives et concrètes. Pour ce faire, il souhaitait que le G7 définisse clairement deux axes majeurs : (i) la défense de l’ordre international libre, ouvert et basé sur les règles de droits, et (ii) le renforcement des interactions avec les partenaires internationaux en dehors du cadre du G7. Enfin, il a déclaré attendre du G7 qu’il réaffirme avec vigueur depuis Hiroshima la cohésion indéfectible de ses membres, ainsi que leur ferme détermination de répondre aux enjeux globaux.
(3) Tous les dirigeants du G7 sont convenus d’importance de ces deux axes majeurs.


2. Économie mondiale

1. Remarques générales
A) Le Premier ministre a déclaré que, face au prolongement de l’agression russe de l’Ukraine et à l’aggravation des difficultés que rencontrent l’économie mondiale – à commencer par les pressions sur les infrastructures –, il est nécessaire de faire le maximum pour stabiliser les prix en mettant en place des politiques économiques souples et réactives et, en fonction des besoins, en fournissant des aides ciblées et limitées dans le temps à destination des classes les plus vulnérables. Même si les systèmes financiers demeurent résilients, il convient de rester vigilant à l’état du secteur financier et de poursuivre les discussions relatives au renforcement des systèmes financiers.
B) Concernant les politiques économiques, le Premier ministre KISHIDA a déclaré que ces dernières ne relevaient désormais plus de la seule « macrocroissance », mais tenaient de plus en plus compte de valeurs multiples comme le potentiel de durabilité ou encore l’égalité des revenus et des richesses. En promouvant « le nouveau capitalisme », le Japon poursuit ses réformes axées sur l’offre pour assurer une croissance durable, met en avant les augmentations salariales couplées au renforcement de « l’investissement dans la personne » ainsi qu’au développement des investissements locaux, encourage le cercle vertueux de la croissance et de la répartition des richesses. Ce faisant, il entend réaliser une croissance forte et durable avec la collaboration des secteurs public et privé. Plusieurs membres ont exprimé leur adhésion à cette approche.
C) Les dirigeants du G7 sont convenus de collaborer étroitement au sein du G7 à des initiatives en faveur de la transition vers une économie fondée sur l’énergie propre, à la réduction de la dépendance à certains États et à la mise en place de chaînes d’approvisionnement fiables, ainsi que de l’importance de poursuivre les coopérations avec leurs partenaires globaux.

2. Numérique
A) Déclarant que les avancées fulgurantes des technologies numériques influaient directement sur nos sociétés et nos économies, à l’image de l’intelligence artificielle (IA) générative et des technologies immersives, le Premier ministre KISHIDA a souligné l’importance de créer une gouvernance qui reflète les valeurs du G7 en matière d’économique numérique supranationale. Le G7 a convenu d’une seule voix de la nécessité de répondre en urgence à la question cruciale de la lutte contre la désinformation et, surtout, au fort impact socio-économique de l’IA générative. Les membres du G7 ont confirmé la nécessité d’une gouvernance en adéquation avec les valeurs du G7 en matière de technologies immersives et d’IA générative, convenant pour cette dernière que les hauts responsables concernés débattent rapidement de cette question dans le cadre du « Hiroshima AI process » pour soumettre dans le courant de l’année un rapport final.
B) Déclarant que les données constituaient le cœur de l’économie numérique, le Premier ministre KISHIDA a demandé la coopération des autres membres du G7 pour la mise en place rapide d’un cadre international sur la base d’un accord intergouvernemental, afin de donner corps à une libre circulation des données en toute confiance (data free flow with trust ou DFFT) ainsi que pour créer une « IA fiable et centrée sur l’humain ». Il a déclaré que le Japon contribuerait en sa qualité de président du G7, y compris sous la forme de contributions conséquentes.

3. Commerce
A) Le Premier ministre KISHIDA a déclaré que le système commercial ouvert, équitable et basé sur des règles définies notamment par l’OMC constituait le socle de la croissance et la stabilité économique mondiale.
B) Devant les interruptions des chaînes d’approvisionnement induites par l’émergence de certains États ou les conflits et auxquelles les règles actuelles du commerce mondial ne peuvent répondre de manière suffisante, le Premier ministre KISHIDA a souligné l’urgence affichée d’associer la promotion d’un commerce libre et basé sur des règles à la mise en place de réponses proportionnées aux risques, signifiant sa volonté d’en débattre avec les membres du G7 ainsi que les autres partenaires.
C) Les dirigeants du G7 sont convenus de la nécessité d’œuvrer au maintien et au renforcement du système commercial libre et équitable, tout en apportant une réponse adaptée à chaque défi.
 

Session II : l’Ukraine

1. Le Premier ministre KISHIDA a déclaré qu’il était indispensable que le G7 reste uni et continue d’afficher un soutien affirmé à l’Ukraine à tous les niveaux ainsi que d’imposer des sanctions sévères à la Russie. De même, il a exprimé sa volonté que ce sommet du G7 réaffirme son rejet ferme de l’agression russe et sa détermination affirmée de rétablir la paix en Ukraine. De même, il a souligné qu’une collaboration public-privé était indispensable à la reconstruction de l’Ukraine à moyen et long terme et signifié sa volonté d’apporter sa collaboration continue à la Conférence internationale sur le redressement économique de l’Ukraine (URC 2023) à Londres.
 
2. Confirmant la poursuite des sanctions sévères contre la Russie et de leur soutien appuyé à l’Ukraine, les dirigeants du G7 ont insisté sur le fait qu’une paix ne pourra être possible sans le retrait des troupes russes et réaffirmé vouloir fournir tous les efforts en vue de l’instauration de la paix en Ukraine. En outre, ils ont confirmé poursuivre leurs actions en faveur de la reconstruction du pays, y compris à travers des initiatives du secteur privé.

3. Les dirigeants du G7 ont clôturé cette session par la publication de la Déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7 sur l’Ukraine.  
 

Session III : Politiques étrangère et sécuritaire (Foreign and Security Policy)

1.Le Premier ministre KISHIDA a fait les déclarations suivantes :

(1) Face à une situation internationale tendue, il est indispensable que le G7 affirme sa détermination à n’accepter aucune tentative unilatérale de modifier le statu quo par la force, et ce dans quelle que région du monde que ce soit, et à défendre un ordre international libre et ouvert fondé sur les règles de droit.
(2) Concernant le nouveau plan pour un « Indopacifique libre et ouvert (FOIP) », il a signifié vouloir poursuivre les collaborations et que le G7 renforce ses coopérations avec les États membres de l’ASEAN, les États insulaires du Pacifique et les autres pays de la région indo-pacifique.
(3) S’agissant de la Chine, nous lui ferons part de nos inquiétudes communes et insisterons pour qu’elle agisse comme un membre responsable de la communauté internationale, tout en collaborant avec elle sur les défis globaux comme le réchauffement climatique et les domaines d’intérêt communs, compte-tenu de l’importance de bâtir une relation constructive et stable par le dialogue.
(4) Sur la Corée du Nord, il a exprimé ses profondes inquiétudes face aux actions de ce pays, comme le lancement de missiles balistiques à une fréquence et sous une forme encore jamais vus. Le G7 a fermement condamné les lancements répétés d’engins balistiques nord-coréens. Il a demandé le plein soutien et la coopération entière des autres membres du G7 en vue d’une résolution immédiate de la question des enlèvements
(5) Concernant le désarmement et la non-prolifération nucléaires, le Premier ministre KISHIDA a signifié sa volonté de réaffirmer à Hiroshima le serment en faveur de la paix et sa détermination à réaliser un monde sans armes nucléaires, de même que le refus absolu de toute menace nucléaire par la Russie voire de toute utilisation de son arsenal nucléaire. Il a déclaré que le maintien et le renforcement du régime du traité sur la non-prolifération nucléaire (TNP) constituait la seule voie réaliste à la réalisation d’un monde sans armes nucléaires, et quela réduction générale des arsenaux nucléaires dans le monde devait se poursuivre. Enfin, il a souligné l’importance de la transparence des armements nucléaires ainsi que d’un contrôle des biens et technologies liés au nucléaires et susceptible d’être utilisés à des fins militaires centré sur les régimes multilatéraux de contrôle des exportations.
(6) La nécessité de renforcer les capacités du système onusien, notamment la réforme du Conseil de sécurité.

2. Suite aux déclarations du Premier ministre KISHIDA, les dirigeants du G7 ont débattu en toute franchise. Concernant la situation en Indo-Pacifique, ils ont confirmé la poursuite d’une collaboration étroite sur la réponse aux questions liées à la Chine et à la Corée du Nord, y compris sur la question de son programme nucléaire et balistique et celle des enlèvements. En outre, ils ont réaffirmé l’engagement du G7 en faveur d’un monde sans armes nucléaires. Fruit de ses échanges d’opinions, cette session s’est achevé par la publication de la Vision des chefs d’État et de gouvernement du G7 à Hiroshima sur le désarmement nucléaire, premier document où les dirigeants du G7 traite spécifiquement du désarmement nucléaire.
 

Session IV : Renforcement des interactions avec les différents partenaires (Sud global, G20)

1. Le Premier ministre KISHIDA a déclaré vouloir renforcer les implications en faveur de partenariats internationaux sortant du cadre du G7 face au poids grandissant des pays émergents et en développement qui composent le « Sud global (Global South) », soulignant à cette occasion que ce sont ces mêmes pays qui sont le plus durement impactés par les crises multiples actuelles. Insistant sur l’importance de s’atteler aux problématiques auxquelles sont confrontés ces pays, il a précisé que la diversité des pays composant le Sud global nécessitait une réponse ciblée en fonction des divers besoins de chacun d’entre eux et que le nouveau plan pour un « Indopacifique libre et ouvert (FOIP) », dévoilé en mars dernier, se basait aussi sur cette même analyse. Et pour développer de telles initiatives, il a insisté sur l’importance à accorder au respect de l’individu et à la sécurité humaine à travers une approche centrée sur les personnes.
 
2. Sur le renforcement des interactions avec les partenaires globaux, le Premier ministre KISHIDA a insisté sur l’extrême importance d’une collaboration approfondie avec le G20 et l’Inde, qui assure sa présidence, et appeler les autres membres du G7 à coopérer pour permettre au G20 d’obtenir des résultats concrets concernant les différents enjeux globaux (alimentation, développement, santé). Il a également signifié sa volonté de relier les résultats obtenus lors du Sommet du G7 à Hiroshima au prochain Sommet du G20 en organisant des échanges avec des membres du G20 et les autres États invités lors de cette rencontre, à l’image de la publication de la Déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7 sur la résilience et la sécurité économiques.
 
3. Les membres du G7 sont convenus de partager avec leurs autres partenaires globaux l’importance des principes de la Charte des Nations Unies et des règles de droit auxquels doit adhérer toute la communauté internationale, (ii) d’apporter des réponses précises aux différents besoins de ces pays en matière notamment de pauvreté, de transition énergétique et de financements par l’établissement de chaînes de valeur permettant aux pays en développement de produire localement, la mise en place d’aides dans le cadre du Partenariat pour l’investissement dans les infrastructure mondiales (PGII) ainsi que des actions destinées à réduire le fossé en matière de financements du développement, et (iii) d’apporter un soutien actif à la présidence indienne du Sommet du G20 à New-Delhi qui se tiendra en septembre prochain.
 

Session V : Résilience et sécurité économiques (Economic Resilience and Economic Security)

1. Le Premier ministre KISHIDA a déclaré que la résilience économique figurait pour la première fois à l’agenda d’un sommet du G7 compte tenu de l’importance soudaine des thématiques liées à la sécurité économique, sujet sur lequel les membres du G7 s’étaient entendus lors du Sommet du G7 à Elmau en 2022 pour coordonner leurs efforts, notamment en réduisant les risques dans les principales chaînes d’approvisionnement et en améliorant la résilience économique.
 
2. En matière de coopérations concrètes, le Premier ministre a annoncé les trois éléments suivants :
(1) Premièrement, l’amélioration de la résilience de l’économie mondiale, notamment par une résilience renforcée des chaînes d’approvisionnement et une réponse aux risques sécuritaires des infrastructures critiques. Concernant les chaînes d’approvisionnement, il est important d’associer la « confiance » aux principes déjà confirmés de transparence, de diversité, de sécurité et de durabilité. Il est aussi essentiel d’assurer la résilience des chaînes d’approvisionnement pour les biens essentiels comme les minéraux essentiels, les semi-conducteurs et les accumulateurs électriques. La résilience de la chaîne d’approvisionnement de minéraux essentiels indispensables à la transition vers une économie fondée sur l’énergie propre représentante une problématique particulièrement importante, alors que la communauté internationale est désormais confrontée à aux enjeux multiples que sont la sécurité énergétique, le changement climatique et risques géostratégiques.
(2) Deuxièmement, l’importance d’une réponse coordonnée du G7 aux coercitions économiques. Il convient également de renforcer les collaborations en matière d’utilisation et de renforcement des outils et des règles pour lutter contre les politiques et pratiques non marchandes, comme les subventions opaques et nocives, les distorsions du marché par des entreprises publiques ou le transfert de technologie forcé.
(3) Troisièmement, le renforcement de nos initiatives et collaborations en matière de sécurité des technologies sensibles. Concernant les risques liés au transfert de technologie, la clé réside dans l’obtention d’une compréhension commune au sein du G7. Dans le cadre de ses efforts, il convient de poursuivre les discussions ainsi que l’échange d’informations relatives dont nous disposons en matière de gestion des technologies comme le contrôle des exportations et les réglementations sur les investissements.

3. Les dirigeants du G7 ont confirmé vouloir traiter de manière coordonnée sur les thèmes suivants :

(1) Résilience des chaînes d’approvisionnement et des infrastructures critiques;
(2) Lutte renforcée contre les politiques et pratiques non marchandes ainsi que la coercition économique. Sur ce dernier point, le G7 se coordonnera pour créer de nouveaux moyens de lutte;
(3) Contrôle approprie pour éviter toute répercussion négative des nouvelles technologies sensibles sur la paix et la stabilité internationales;
(4) Renforcement de la résilience et de la sécurité de l’économie mondiale, y compris dont les États du « Sud global » par l’intermédiaire des initiatives présentées ci-dessus. Maintien et renforcement du système commercial multilatéral centré sur l’OMC pour favoriser les coopérations allant dans ce sens. 

4. Conscients du caractère stratégique d’une collaboration étroite du G7 sur la sécurité économique, les dirigeants du G7 ont réaffirmé leur volonté de collaborer ensemble dans le cadre du G7 pour traiter de manière globale leurs initiatives en la matière.
 
5. Les discussions ayant également abordé les opportunités et les problématiques induites par l’intelligence artificielle (IA), les dirigeants du G7 ont partagé leur analyse de ces problématiques et discuté de l’importance des données ainsi que des orientations à prendre en la matière.
 
6. Suite à leurs échanges, les dirigeants du G7 sont convenus de publier la Déclaration des chefs d’État et de gouvernement du G7 sur la résilience et la sécurité économique, première message succinct et concret du G7 relative à la résilience et à la sécurité économiques.
 
7. De même, le G7 a publié sur la base des échanges lors de cette réunion son Plan d’action pour une économie fondée sur l’énergie verte, texte portant sur la résilience de la chaîne d’approvisionnement de la production d’énergie propre et les minéraux essentiels indispensables à la transition vers les énergies propres, convenant ainsi d’accélérer la transition vers une économie mondiale fondée sur l’énergie propre.
 

Session VI : Travailler ensemble pour répondre aux enjeux multiples (Working Together to Address Multiple Crises)

1.Développement

(1) Le Premier ministre KISHIDA a fait les déclarations suivantes :

 A) Nous sommes à mi-parcours dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD). La question du développement est particulièrement vaste et ses problématiques concernent de multiples domaines comme le climat, la santé ou encore la nutrition. Alors que de nombreux pays en développement subissent des crises multiples, la réalisation des ODD est menacée et on constate même un déficit accru au niveau de ses financements. En prévision du Sommet des ODD en septembre prochain, je souhaiterais donc faire les deux propositions suivantes.
B) Premièrement, j’entends favoriser les initiatives permettant une utilisation efficace de la coopération pour le développement et une mobilisation des fonds privés afin d’obtenir des avancées réelles dans la réalisation des ODD. Fondée sur le principe de la sécurité humaine dans l’Anthropocène, l’action du Japon met l’accent sur l’aide aux personnes vulnérables. Cette année, nous avons débloqué plus de 170 millions USD d’aides humanitaire et plus de 2,10 milliards USD pour l’ensemble du G7. En 2022, le G7 avait lancé son Partenariat pour les infrastructures et les investissements mondiaux (PGII) pour combler le déficit des investissements dans les infrastructures, annonçant la mobilisation sur cinq ans d’un fonds public-privé plafonné à 600 milliards USD. Actuellement, nous œuvrons au développement de cette initiative. Concernant la réforme des banques multilatérales de développement (BMD), il convient de renforcer la réponse aux défis globaux tout en maintenant la cible du premier ODD d’éliminer la pauvreté sous toutes ses formes.
C) Deuxièmement, j’entends nous œuvrions ensemble à promouvoir la transparence et l’équité de l’investissement pour le développement. Je souhaite appeler l’ensemble des États créanciers et débiteurs à respecter les normes et réglementations internationales ainsi qu’à favoriser des investissements pour le développement transparents et équitables. En matière de réponse à la question de la dette souveraine notamment, il est indispensable de mettre en place rapidement un « cadre commun pour les traitements de dette » pour les pays à faible revenu. En outre, le Japon, l’Inde et la France initient la coordination de la dette du Sri Lanka, ce qui devrait servir de modèle pour coordonner la dette des pays à revenu intermédiaire.
D) Sur la réforme des banques multilatérales de développement (BMD) comme sur les différentes problématiques liées à la transparence et l’équité de l’investissement pour le développement, j’entends travailler à ces questions en usant de différents cadres, dont celui du G20.
 
(2) Les États et organisations participants ont réaffirmé leur engagement fort en faveur de la réalisation des ODD et confirmé la promotion des initiatives pour une utilisation efficace des coopérations pour le développement et une mobilisation des fonds privés. Des attentes particulières ont été exprimées concernant la promotion de projets d’investissement concrets dans le cadre du PGII et la poursuite des différentes réformes, dont celle des banques multilatérales de développement (BMD). Les participants sont aussi convenus du besoin d’un financement du développement transparent et équitable, ainsi que la nécessité d’accélérer le règlement de la question des dettes souveraines.


2. Alimentation
(1) Le Premier ministre KISHIDA a souligné le besoin impérieux de répondre à l’urgence des crises alimentaires et d’assurer une sécurité alimentaire résiliente.
(2) Les dirigeants du G7 et des États invités sont convenus de publier en commun le Plan d’action de Hiroshima pour une sécurité alimentaire mondiale résiliente, que le Premier ministre KISHIDA a qualifié de résultat important montrant la réponse coordonnée du G7 à la question de l‘alimentation. Il a signifié sa volonté de lier ce résultat aux dialogues entre les pays producteurs et les pays consommateurs et aux discussions au sein du Sommet G20.


3. Santé
Le Premier ministre KISHIDA a fait les déclarations suivantes, puis les États et organisations invités ont confirmé la poursuite de leurs collaborations en la matière.

(1) Il est absolument nécessaire de prévenir, préparer et riposter à la prochaine pandémie de néo-coronavirus.
(2) Premièrement, j’entends mettre en place et renforcer l’architecture de santé mondiale (GHA). Conjointement à l’établissement d’une gouvernance au niveau des dirigeants et de réglementations internationales, je souhaite confirmer la nécessité d’une gouvernance douce (soft governance) qui renforcera les collaborations « bienveillantes » des organismes déjà existants. Je souhaite aussi renforcer les collaborations entre les services officiels en charge des finances et de la santé et favoriser les mesures financières, comme le Mécanisme de financement d’urgence en cas de pandémie (PEF) qui assurera l’apport efficace et rapide de financements en cas de crise sanitaire.
(3) Deuxièmement, j’entends contribuer à l’instauration Couverture sanitaire universelle (CSU). Le G7 s’engage à verser plus 4,8 milliards USD en aides public/privé. Je favoriserai les initiatives en faveur de la CSU, comme les investissements à impact social et le Plan mondial du G7 pour le programme d’action sur la CSU (G7 Global Plan for UHC Action Agenda).
(4) Troisièmement, j’entends promouvoir les innovations en matière de santé, comme la lutte contre la résistance aux antimicrobiens (RAM). Sur la base des principes de la Vision d’Hiroshima du G7 pour un accès équitable aux médicaments de première intention (The G7 Hiroshima Vision for Equitable Access to Medical coutnermeasures [MCMs] for health emergencies) publiée lors de ce sommet, un partenariat de distribution de contre-mesures médicales (MCMs) sera lancé, sur lequel je souhaite que nous collaborions.


4. Genre
Le Premier ministre KISHIDA a souligné l’importance de créer un « nexus » qui fasse le lien entre les politiques ciblant les différentes problématiques dans le but de faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes, et d’associer de manière intrinsèque les initiatives prises en faveur de l’implantation de l’agenda « Femmes, Paix et Sécurité » et de son volet sur la réduction des risques de catastrophe (RRC) ou bien de l’indépendance économique des femmes. Les États et organisations invités ont exprimé leur adhésion à ces propositions.


5. En outre, les participants ont confirmé leur action continue quant à une réforme de l’OMC et aux autres problématiques en rapport avec le commerce pour garantir le succès de la prochaine Conférence ministérielle (MC13) de l’OMC.
 

Session VII : Un effort commun pour une planète résiliente et durable (Common Endeavor for a Resilient and Sustainable Planet)

1. Le Premier ministre KISHIDA a fait les déclarations suivantes sur les changements climatiques et la question énergétique :

(1) Les changements climatiques sont une problématique urgentissime qui concerne l’ensemble de l’humanité et que l’on peut qualifier de « crise climatique ». Chaque pays est confronté à une situation qui lui est propre, mais je compte débattre des moyens de répondre à ces problématiques communes et les relier à la COP28.
(2) La réduction des émissions des gaz à effet de serre nécessite une action à l’échelle mondiale. Afin de limiter le réchauffement à 1,5 C, nous devons agir sans tarder sur la réduction des gaz à effet de serre dans l’ensemble des domaines durant les « 10 ans pour tout changer » qui nous séparent de 2030 pour parvenir à zéro émission nette en 2050.
(3) L’agression de l’Ukraine par la Russie nous a fait comprendre l’importance renforcée de la concordance entre la lutte contre les changements climatiques et le renforcement de la sécurité énergétique. Il est important de rédiger une feuille de route pour une réponse équilibrée en traitant ensemble la sécurité énergétique, la crise climatique et les risques géostratégiques. Dans cette optique, j’évoquerais deux points :
(4) Premièrement, l’importance de viser l’objectif commun de zéro émission nette tout en élaborant différentes feuilles de route. Afin de rapprocher la quantité émise de gaz à effet de serre de cet objectif, il est essentiel que nous bien comprendre que la situation énergétique, les structures industrielles et sociétales ainsi que la réalité géographique sont différentes d’un État et d’un territoire à l’autre, et qu’il est donc nécessaire de mettre en place des politiques de lutte efficientes. Il est indispensable que nous effectuions une transition vers une société non-carbonée qui ne nuit à la croissance économique d’aucun État ou territoire.
(5) Le G7 a lancé le partenariat pour une transition énergétique juste (JETP), et favorise activement l’accélération de l’arrêt rapide des infrastructures émettrices ainsi que les investissements vers les énergies renouvelables. En outre, le Japon a proposé la vision d’une Communauté asiatique à zéro émission (AZEC) qui doit accélérer la décarbonation de l’Asie. En mars dernier, une première réunion ministérielle a réuni une dizaine de pays (ASEAN, Australie, etc.) qui ont formulé les grandes lignes d’une coopération inter-régionale destinée résoudre d’un seul tenant la sécurité énergétique, les risques climatiques et les risques géostratégiques. Plus concrètement, il s’agit de combiner l’utilisation de l’énergie nucléaire, de l’hydrogène vert et de l’ammoniac vert avec le captage, le stockage et la valorisation du CO2 (CCUS), tout en ayant recours au maximum aux technologies faiblement émettrices et aux énergies renouvelables.
(6) Deuxièmement, la réponse aux risques afférents aux chaînes d’approvisionnement, avec une utilisation continue des énergétiques faiblement consommatrices et des énergies renouvelables pour atteindre zéro émission nette, ainsi qu’une accélération des initiatives en faveur de la transition énergétique. Toutefois, il existe aussi un risque géostratégique avec une dépendance aux chaînes d’approvisionnement de certains pays, notamment pour les minéraux critiques essentiels à ces initiatives, ou de possibles pénuries d’approvisionnement à moyen et long terme. 
(7) Il est indispensable d’assurer un approvisionnement stable des minéraux critiques, par exemple à travers une action combinée des États dans le développement des marchés intermédiaires et amonts. Conjointement à cela, il est nécessaire de lancer le plus rapidement des partenariats relatifs au mécanisme RISE (Resilient and Inclusive Supply-chain Enhancement) pour participer à donner un rôle plus important aux pays émergents et aux pays en développement dans les chaîne d’approvisionnement des biens indispensables à la décarbonation.
(8) Lors de ce sommet à Hiroshima, le G7 a publié le Plan d’action du G7 pour une économie fondée sur l’énergie propre, qui aborde aussi de la résilience des chaînes d’approvisionnement, signifiant ainsi son soutien fort en faveur d’une transition vers une économie fondée sur l’énergie propre.
(9) Il est aussi essentiel de ne pas abandonner les couches les plus vulnérables, tout comme il est indispensable de protéger les populations les plus fragiles face aux changements climatiques. Afin de renforcer leur résilience, nous déploierons donc de nouvelles aides à destination des pays les plus climatiquement sensibles, notamment les États insulaires.


2. Le Premier ministre KISHIDA a fait les déclarations suivantes concernant les questions environnementales :

(1) La communauté internationale doit également traiter ensemble les questions de la pollution environnementale et de la disparition de la biodiversité. Je compte renforcer notre action, compte tenu de l’efficacité d’une approche reposant sur l’économie circulaire et l’efficacité des ressources (resources efficiency).
(2) En vue de trouver une solution à la pollution plastique, j’entends que le G7 présente des objectifs ambitieux et compte mener les discussions en vue de l’élaboration d’une convention. Nous poursuivrons aussi les initiatives concrètes destinées à assurer la durabilité des espaces marins, comme la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN).
(3) Je compte collaborer avec l’ensemble de la communauté internationale concernant les aides et actions pour la mise en place du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming adopté en décembre 2022, les actions coordonnées avec les acteurs économiques en vue de la réalisation d’une « économie nature positive », ou encore la gestion durable des forêts et des espaces boisés et l’utilisation du bois.


3. À l’issue des discussions, les États et organisations participants sont parvenus aux analyses suivantes :

(1) Premièrement, il est nécessaire de traiter ensemble les questions des changements climatiques, de la biodiversité et des pollutions pour parvenir à un monde durable.
(2) Deuxièmement, le « risque climatique » est une urgence qui nous concerne tous, à laquelle le G7 s’attèlera avec les États insulaires du Pacifique, les pays africains ainsi que tous les autres pays et territoires.
(3) Troisièmement, l’objectif est d’atteindre le « zéro émission nette » avec différentes feuilles de route utilisant toutes les technologies et formes d’énergie possibles, en adéquation avec les situations de chaque pays et de manière à ne pas impacter leur croissance économique, tout en ayant recours au maximum aux énergies renouvelables et aux technologies faiblement consommatrices en traitant ensemble la sécurité énergétique, la crise climatique et les risques géostratégiques.
(4) Quatrièmement, la nécessité d’une résilience des chaînes d’approvisionnement en énergie propre et en minéraux essentiels, indispensables pour la transition vers une énergie propre. Sur ce point, nous attendons de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qu’elle apporte une expertise objective.
(5) Cinquièmement, la mobilisation du Fonds vert pour le climat revêt une importance particulière, avec la nécessité d’aides qui ne laissent pas les personnes et les États le plus vulnérables démunis face aux changements climatiques.
(6) Sixièmement, des collaborations renforcées s’agissant des questions environnementales pour favoriser des actions concrètes dans la lutte contre la pollution plastique, la protection de la biodiversité, la conservation des forêts ou la pollution des espaces marins.


4. Pour terminer, le Premier ministre KISHIDA a indiqué qu’il était indispensable d’adopter une approche globale pour répondre aux problématiques environnementales en exploitant les synergies entre les différentes initiatives en matière de lutte contre les changements climatiques et les risques énergétiques ou de préservation de la biodiversité, puis a exprimé sa volonté d’associer les débats de ce jour à des actions supplémentaires lors d’occasions telles que la COP28.
 

Session VIII : L'Ukraine

1. Le Premier ministre KISHIDA a fait les déclarations suivantes :
 
(1) Le courage et la persévérance de la population ukrainienne qui a surmonté un hiver rude et qui s’est uni face à l’agression russe méritent un profond respect.
(2) Afin de mettre fin à l’agression russe le plus rapidement possible, il est essentiel que le G7 soit plus uni que jamais, qu'il soutienne fermement l'Ukraine de toutes parts et qu'il continue d'imposer de sévères sanctions à l’encontre de la Russie.
(3) En outre, afin de rétablir la paix et la prospérité en Ukraine, la réhabilitation et la reconstruction à moyen et long terme sont essentiels. Pour ce faire, le rôle du secteur privé est particulièrement important. Avec la création du Fonds fiduciaire d'aide à la reconstruction et à l'économie de l'Ukraine (SURE) au sein de l'Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et le  lancement de la plateforme d'investissement en Ukraine par les institutions financières de développement de chaque pays initié par la JBIC (Banque japonaise pour la coopération internationale) du Japon, nous souhaitons montrer l’engagement des secteurs public et privé à travailler ensemble, en gardant à l'esprit que la "Conférence pour la reconstruction de l'Ukraine" se tiendra à Londres en juin.
(4) Le G7 salue et soutient le « Plan de Paix » du Président ZELENSKY et ses efforts constants et sincères en faveur d’une paix juste et durable. 

2. En réponse, le Président ZELENSKY a exprimé sa profonde gratitude devant le leadership du Premier ministre KISHIDA et le soutien apporté par les membres du G7. Les membres du G7 sont ensuite convenus de poursuivre leurs contributions indéfectibles pour fournir à l’Ukraine une aide diplomatique, financière, humanitaire et militaire aussi longtemps que nécessaire, et ont réaffirmé leur détermination à restaurer la paix en Ukraine et protéger l’ordre international libre et ouvert fondé sur les règles de droit.
 

Session IX : Pour un monde paisible, stable et prospère 

1. Le Premier ministre KISHIDA a fait les déclarations suivantes :

(1) L’agression de l’Ukraine par la Russie est une violation flagrante du droit international. Si nous tolérons les actions de la Russie, alors une grande puissance engloutira un petit pays et le monde verra le règne de la loi du plus fort. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre fin le plus rapidement possible à l’agression russe de l’Ukraine et de poursuivre nos efforts pour préserver l’ordre international libre et ouvert fondé sur les règles de droit.
(2) Nous devons considérer avec encore plus d’acuité les conflits, les violences et les tensions géopolitiques auxquels fait face la communauté internationale dans diverses régions. La situation au Soudan devient extrêmement préoccupante. Il est indispensable que la communauté internationale travaille de concert pour mettre rapidement un terme à ces défis.
(3) Nous sommes tous d’accord pour que tous les pays respectent pleinement les principes de la Charte des Nations Unies, comme le respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale. Dans cette optique, j’insiste sur l’importance d’un ordre international libre et ouvert fondé sur les règles de droit, vision sur laquelle s’accordent de nombreux dirigeants.
(4) Par ailleurs, il est important de poursuivre des actions concrètes en vue de la réalisation d’un  monde sans armes nucléaires tout en tenant compte de l’environnement sécuritaire tendu afin de préserver la paix internationale.
(5) La paix et la stabilité sont complémentaires au développement. Je souhaite aussi que des efforts soient faits dans le secteur du développement.


2. A la suite de cette déclaration, le Président ZELENSKY a affiché sa détermination à affronter l’agression russe de l’Ukraine et présenté sa conception de la paix. Concernant la situation en Ukraine,  les autres dirigeants ont exprimé leurs vives inquiétudes quant à l’impact  de l’agression de l’Ukraine par la Russie sur l’économie mondiale, notamment les dégâts humains et l’aggravation de l’insécurité énergétique et alimentaire.

3. En plus de la situation en Ukraine, les dirigeants de chaque pays ont discuté des divers enjeux globaux relatifs à la paix et la stabilité,  surtout en Indopacifique et en Afrique. Ils ont réaffirmé leur perception commune de l’importance des points suivants :

(1) Tous les pays doivent respecter les principes de la Charte des Nations Unis tels que la souveraineté et l’intégrité territoriale.
(2) Les différends doivent être résolus de manière pacifique par le dialogue et les pays doivent soutenir une paix juste et durable basée sur les règles de droit et les principes de la Charte des Nations Unies.
(3) Toute tentative unilatérale de modifier le statu quo est inacceptable, et ce dans quelque région du monde que ce soit .
(4) Tous les pays doivent préserver l’ordre international libre et ouvert fondé sur les règles de droit.


4. Par ailleurs, plusieurs dirigeants ont évoqué la nécessité de d’initiatives réalistes en vue de la réalisation d’un monde sans armes nucléaires, ainsi que d’une réforme de l’ONU et du Conseil de sécurité. En outre, les dirigeants de chaque pays ont confirmé  qu’ils se baseraient sur ses résultats pour poursuivre les discussions et offrir  un front uni aux défis lancés contre la paix et la stabilité internationales.

 

Session de clôture

Lors de la session de clôture, le Premier ministre KISHIDA s’est vivement réjoui que le G7 ait conclu durant ce Sommet à Hiroshima divers documents officiels, dans lesquels il présente des actions concrètes sur les différentes questions prioritaires de la communauté internationale. Il a ensuite clôturé les sessions de travail de ce Sommet du G7 à Hiroshima en exprimant sa volonté que le G7 reste uni l’année prochaine sous la présidence italienne et poursuive ses collaborations étroites.

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Traduction provisoire et purement informative