Sommet du G20 à New Delhi

 

La réunion du sommet du G20 à New Delhi intitulée "Une Terre, une Famille, un Avenir" s'est tenue les 9 et 10 septembre sous l'égide de la présidence indienne du G20 et en présence du Premier ministre Fumio KISHIDA. Les membres du G20 ont débattu de questions essentielles, telles que la sécurité alimentaire, le climat et l'énergie, le développement, la santé, et le numérique. Le Premier ministre KISHIDA a participé à la session 1 ("Une Terre") et à la session 3 ("Un Avenir"). Les discussions ont donné lieu à une déclaration des dirigeants du sommet du G20 à New Delhi. Le Premier ministre KISHIDA a également eu de brèves conversations avec les dirigeants de plus de 29 pays, à l'intérieur et à l'extérieur du site. 


1. Session 1 : « Une Terre »
Au cours de cette session, les discussions ont porté, entre autres, sur l'économie mondiale, la sécurité alimentaire, le climat et l'énergie, et l'environnement. Concernant l'agression de la Russie contre l'Ukraine, de nombreux membres du G20, dont le Japon, ont souligné l'importance de respecter la Charte des Nations Unies et de parvenir à une paix juste et durable en Ukraine. Ils ont également confirmé la nécessité pour le G20 de répondre à l'impact croissant sur l'économie mondiale.

1. En préambule, le Premier ministre KISHIDA a déclaré que la communauté internationale est confrontée à une crise complexe, et que la coopération au sein du G20, le principal forum de coopération économique internationale, est de plus en plus importante. Il a également présenté le sommet du G7 à Hiroshima, qui a été présidé par le Japon et auquel ont participé des pays n'appartenant pas au G7, et a confirmé l'importance de la coopération entre un large éventail de partenaires pour relever les défis de la communauté internationale. Il a ensuite déclaré qu'il avait confirmé à plusieurs reprises avec le Premier ministre indien MODI que les résultats du G7 seraient liés au G20.

2. Le Premier ministre KISHIDA a souligné que les difficultés de l'économie mondiale, notamment dans les domaines de l'alimentation et de l'énergie, se sont aggravées en raison de l'agression de la Russie, et que le G20 doit se pencher sur ces questions. Il a également évoqué la nécessité de mettre en œuvre des politiques économiques pour réaliser une croissance durable et inclusive tout en corrigeant les disparités, et a insisté sur l'importance de la résilience de la chaîne d'approvisionnement et de la réforme de la gouvernance d'entreprise. En outre, il a déclaré qu'un système commercial libre, équitable et basé sur des règles, définies par l'Organisation mondiale du commerce (OMC), est le fondement de la croissance et de la stabilité mondiales, et qu'il souhaiterait coopérer avec la 13e conférence ministérielle de l'OMC qui se tiendra l'année prochaine.

3. Le Premier ministre KISHIDA a souligné que, bien que cette année soit à mi-parcours de la réalisation des ODD, nous ne pouvons nous empêcher de ressentir un sentiment d’urgence face aux progrès réalisés, et que le G20 devrait prendre l'initiative de diriger les efforts visant à réaliser les ODD.

4. Sur les enjeux alimentaires, le Premier ministre KISHIDA a confirmé l'importance d'initiatives telles que le Système d'information sur les marchés agricoles (AMIS) du G20, qui vise à compiler des plans d'action concrets et à améliorer les données avec les pays invités au sommet du G7 à Hiroshima, et l'Initiative internationale de recherche sur le millet et d'autres céréales anciennes (MAHARISHI), qui est dirigée par l'Inde. Il a également déclaré qu'il souhaitait œuvrer à la mise en place d'une agriculture et d'un système alimentaire durables et résistants. En outre, il a exprimé son vif espoir de voir la Russie revenir dans le cadre international impliquant les Nations Unies afin de garantir la sécurité alimentaire mondiale.  

5. Le Premier ministre KISHIDA a indiqué que, lors de la réunion du sommet du G7 à Hiroshima, les pays du G7, y compris les pays invités, ont reconnu l'importance des principes de la Charte des Nations Unies, tels qu'un ordre international libre et ouvert, fondé sur l'État de droit, et le respect de la souveraineté et de l'intégrité territoriale. Le Premier ministre KISHIDA a également déclaré que l'agression de la Russie contre l'Ukraine, qui a ébranlé les fondements de la coopération du G20, se poursuit malgré la condamnation de la plupart des chefs d'État et de gouvernement lors de la réunion du sommet du G20 à Bali l'année dernière, et qu'il est important que la Russie retire ses troupes dès que possible afin de parvenir à une paix juste et durable en Ukraine. En outre, le Premier ministre KISHIDA a souligné que les menaces nucléaires de la Russie sont inacceptables et ne doivent pas être utilisées, et que la communauté internationale doit s'unir pour envoyer un message clair. Il a également souligné l'importance du soutien de la communauté internationale aux personnes vulnérables dans les situations de conflit.

6. Sur les enjeux environnementaux, le Premier ministre KISHIDA a déclaré que le Japon soutenait le "Mode de vie pour l'environnement" du Premier ministre MODI, et qu'il souhaitait travailler ensemble pour transformer les modes de vie de la population. En outre, le Premier ministre KISHIDA a exprimé sa détermination à jouer un rôle de premier plan dans la négociation d'une convention sur la pollution plastique, en vue de la réalisation de la « Vision d'Osaka pour un océan bleu » sur les déchets plastiques marins, et de parvenir à zéro pollution plastique supplémentaire d'ici 2040.

7. Sur les enjeux climatiques et énergétiques, le Premier ministre KISHIDA a souligné le défi urgent que représente la mise en œuvre l'Accord de Paris afin de limiter l'augmentation de la température à 1,5°C. À l'approche de la 28e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP28), il a appelé toutes les parties à s'engager à atteindre un niveau d'émissions nettes nulles en 2050, et le pic des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2025. Le Premier ministre KISHIDA a également souligné qu'une transition vers une économie décarbonée qui ne porte pas atteinte à la croissance économique et à la sécurité énergétique grâce à des investissements inclusifs est essentielle, et que le Japon devrait viser l'objectif commun de zéro émission nette en suivant différentes voies en fonction de la situation de chaque pays. Le Japon a déclaré qu’il souhaite utiliser toutes les technologies et les ressources en énergie nécessaires pour encourager l'innovation et soutenir les efforts des autres pays. En outre, le Premier ministre KISHIDA a souligné qu'un soutien accru aux pays vulnérables est également nécessaire et présenté l'objectif de mobilisation de 100 milliards de dollars par an pour les pays développés dans leur ensemble, qui devrait être atteint cette année. Il a également déclaré qu'il est important que tous les pays membres et les parties prenantes ayant des capacités contribuent à la mobilisation financière à l'avenir.

8. Le Premier ministre KISHIDA a expliqué que le rejet en mer de l'eau traitée par filtration ALPS avait été effectué conformément aux normes et pratiques internationales et avec toutes les précautions de sécurité possibles. Il a ajouté que le rapport global de l'AIEA indiquait également que l'impact des radiations sur l'homme et l'environnement était négligeable, et que les données contrôlées avaient été publiées rapidement et de manière transparente après le rejet du mois dernier. Il a expliqué également qu'aucun problème n'était apparu d'un point de vue scientifique et que la fiabilité des données continuerait d'être vérifiée objectivement avec la participation de l'AIEA et des organisations d'analyse de pays tiers. Il a ensuite déclaré que ces points sont largement compris par la communauté internationale, mais que certains pays ont pris des mesures exceptionnelles, telles que la suspension de toutes les importations de produits marins japonais en réponse au récent rejet dans l’océan, et que le Japon continuera d'exiger des actions fondées sur des preuve scientifiques et la diffusion d'informations exactes. Il a également affirmé que le Japon continuerait à travailler en étroite collaboration avec l'AIEA et à fournir des explications détaillées à la communauté internationale sur la base de preuves scientifiques et avec un haut niveau de transparence.  
 

2. Session 2 : « Une Famille »
 
Les membres du G20 ont confirmé l'importance de la lutte contre la pauvreté, de la réduction des inégalités, de l'accélération des efforts visant à atteindre les ODD, et de la préparation à la prochaine pandémie.
 
3. Session 3 : « Un Avenir »
 
Au cours de cette session, des discussions ont eu lieu, entre autres, sur les réformes du système multilatéral et le numérique.

1. Le Premier ministre KISHIDA a réitéré le soutien du Japon à l'Union Africaine (UA) pour qu'elle rejoigne le G20, étant donné le rôle croissant des pays africains dans la communauté internationale ces dernières années.

2. Il a déclaré que la réforme du système multilatéral est nécessaire pour surmonter les défis auxquels nous sommes confrontés et pour réaliser un avenir meilleur. Il a souligné que l'avenir du monde dépend de l'avenir des pays en développement et que nous devons soutenir leur croissance durable. Il a également déclaré qu'il travaillerait à la réforme des institutions internationales de financement du développement afin de répondre aux besoins de développement de ces pays. En outre, le Premier ministre KISHIDA a déclaré que davantage de pays créanciers et débiteurs devraient partager l'importance d'un financement du développement transparent et équitable, conforme aux règles et normes internationales, et que le G20 devrait également promouvoir ces efforts. Le Premier ministre KISHIDA a souligné l'importance d'une restructuration rapide de la dette par le biais du cadre commun pour les instruments de la dette, au-delà de l'Initiative de suspension du service de la dette (DSSI) et de la réunion des pays créanciers au Sri Lanka, afin de résoudre les problèmes croissants d'endettement des pays en développement. En outre, le Premier ministre KISHIDA a souligné que le Japon devrait promouvoir la mise en œuvre des Principes du G20 pour des investissements de qualité dans les infrastructures lorsqu'il investit dans les infrastructures, et qu’il s'est engagé à mobiliser plus de 75 milliards de dollars des secteurs public et privé d'ici 2030 dans les infrastructures de la région avec le nouveau plan pour un « Indopacifique libre et ouvert (FOIP) », qui a été annoncé en mars de cette année.  

3. Le Premier ministre KISHIDA a affirmé qu'il était urgent de renforcer les fonctions des Nations Unies afin de promouvoir la réforme du système multilatéral, et que le Conseil de sécurité en particulier devait être réformé. Il a souligné qu'aujourd'hui, la reconnaissance du besoin urgent de réformer le Conseil de sécurité est largement partagée, y compris par les pays en développement, et que cet élan est croissant. Il a déclaré qu'il souhaiterait prendre des mesures concrètes ensemble en vue du Sommet du Futur de l'année prochaine.

4. Sur les enjeux de la santé, le Premier ministre KISHIDA a souligné l'importance de renforcer la prévention, la préparation et la réponse (PPR) aux futures crises sanitaires, notamment la réalisation d'une couverture sanitaire universelle (CSU), et d'un financement rapide et efficace en cas de crise. En particulier, il a déclaré que le G20 avait confirmé l'importance de renforcer la fourniture de contre-mesures médicales (MCM), lancée lors du sommet du G7 à Hiroshima, et qu'il souhaitait travailler, entre autres, avec les pays du G20, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), et la Banque mondiale.

5. Le Premier ministre KISHIDA a souligné que l'investissement dans les technologies numériques et autres nouvelles technologies est la clé d'un avenir meilleur. Il a déclaré que si les progrès rapides de la technologie numérique ont un impact notable sur l'économie et la société, la gouvernance est un problème, et que les mesures contre la manipulation de l'information, notamment la désinformation, sont des questions importantes. Le Premier ministre KISHIDA a également souligné que les données sont au cœur de l'économie numérique, et qu'il mènera les discussions sur les initiatives et l'élaboration de règles internationales afin de réaliser cet objectif dans le cadre du principe de "Libre circulation des données en toute confiance (DFFT)". En outre, le Premier ministre KISHIDA a déclaré qu'il était nécessaire de réduire les risques liés à l'intelligence artificielle (IA), tout en maximisant son potentiel et en l'utilisant pour la croissance du monde entier, y compris celle des pays en développement. Il a également souligné l'importance de mettre en place une gouvernance pour promouvoir une IA digne de confiance et responsable, sur la base des Principes du G20 en matière d'IA.

6. Sur les enjeux de fiscalité internationale, le Premier ministre KISHIDA a déclaré que la signature d'un traité multilatéral devrait être engagée immédiatement qu'afin de prévenir les différends commerciaux liés à la taxe sur les services numériques et de stabiliser au plus tôt le système fiscal international, et que les pays du G20 devraient le signer d'ici la fin de l'année.


(Référence 1) Sommet du G20 à New Delhi

 

 
(Référence 2) Annexe
Déclaration des dirigeants du G20 à New Delhi
 
Lien
Participation du Premier ministre KISHIDA au sommet lié à l'ASEAN et au sommet du G20 de New Delhi (5-11 septembre 2023)



Traduction provisoire et purement informative

Article original (en anglais)