Rencontre et dîner de travail entre la ministre des Affaires étrangères KAMIKAWA et le Directeur général de l’AIEA GROSSI

2024/3/14
© Ministry of Foreign Affairs of Japan © Ministry of Foreign Affairs of Japan
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Le 14 mars 2024 à partir de 19h00, la ministre des Affaires étrangères KAMIKAWA Yoko s’est entretenue avec le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) Rafael Mariano GROSSI, à l’occasion de sa venue au Japon à l’invitation du Ministère des Affaires étrangères du Japon (MoFA). Cette rencontre a été suivie d’un dîner de travail de près d’une heure. Voici le résumé de leurs échanges :
 
  1. Gestion des eaux traitées par ALPS
Après avoir évoqué la nouvelle visite à Fukushima de M. GROSSI où il a notamment observé les rejets en mer de l’eau traitée par filtration ALPS, la ministre KAMIKAWA a remercié l’AIEA pour son engagement indépendant, neutre et son approche scientifique in situ et signifié sa volonté de continuer de collaborer avec l’AIEA. De son côté, M. GROSSI a confirmé que ce déplacement au Japon l’avait assuré que les rejets de l’eau traitée par ALPS se déroulaient toujours conformément au programme établi et dans le respect des normes de sûreté de l’AIEA, et qu’il avait pu échanger en toute franchise avec les habitants de Fukushima comme avec des jeunes qui ont l’avenir entre leurs mains.
 
  1. Usage pacifique de l’énergie nucléaire
La ministre KAMIKAWA a déclaré que l’usage des technologies nucléaires était une solution efficace pour répondre aux différents enjeux globaux auxquels est confrontée la communauté internationale (changement climatique, alimentation, santé), puis a salué les initiatives menées par l’AIEA en matière d’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire en faveur des Objectifs durables de développement (ODD). Elle a ajouté que pour soutenir ces initiatives, le Japon avait consacré au total près de 18,5 million d’euros aux initiatives de l’AIEA relatives notamment à la sécurité alimentaire et à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire. En réponse, M. GROSSI a exprimé ses vifs remerciements pour le soutien du Japon aux actions de l’AIEA pour promouvoir l’usage pacifique de l’énergie nucléaire, puis les deux parties sont convenues d’approfondir leur coopération en la matière.
 
  1. Situation internationale et thématiques régionales
Face à l’accroissement des tensions sur la scène internationale, la ministre KAMIKAWA a souligné la nécessité de maintenir et renforcer le régime du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et du système de l’AIEA dans l’optique de l’instauration d’un monde sans armes nucléaires ainsi que du maintien et du renforcement de l’ordre international libre et ouvert fondé sur l’État de droit. En outre, les deux parties ont échangé sur la question du nucléaire iranien et nord-coréen ou encore sur la sûreté nucléaire en Ukraine, et sont convenues de poursuivre une collaboration étroite. Cette rencontre s’est achevée dans une ambiance détendue par une discussion portant sur la situation en Amérique latine, région où la ministre s’est récemment rendue et d’où est natif M. GROSSI.
  
Références : Programmes de l’AIEA que le Japon a décidés de soutenir
  1. L’initiative « L’atome pour l’alimentation (Atoms4Food) » (près de 6,6 millions EUR) qui vise au renforcement de la sécurité alimentaire en garantissant la sécurité sanitaire des aliments, en améliorant la productivité des cultures et la lutte contre les insectes nuisibles au moyen des techniques nucléaires.
  2. Protection de l’environnement marin et surveillance de la radioactivité de l’environnement marin (près de 3,6 millions EUR) : ciblant les États insulaires du Pacifique, ce programme est destiné à protéger l’environnement maritime par le biais d’une surveillance des polluants comme les déchets plastiques au moyen notamment de l’analyse isotopique ainsi qu’au renforcement des capacités en matière de surveillance de la radioactivité de l’environnement marin.
  3. Renforcement des capacités du Laboratoire d’hydrologie isotopique (1 million EUR) : face aux effets du changement climatique (climat plus ensoleillé, sécheresses, etc.), l’objectif est de déterminer précisément l’âge des eaux souterraines et de l’associer à la gestion durable des ressources en eau des États Membres de l’AIEA par un renforcement des capacités du Laboratoire d’hydrologie isotopique de l’AIEA.
  4. Aides à l’Ukraine (près de 7,3 millions EUR) : l’objectif est d’assurer les opérations de sécurisation des sites nucléaires ukrainiens à travers la fourniture de matériels aux centrales nucléaires ukrainiennes et une aide médicale à leurs personnels, utilisation des technologies nucléaires pour aider les zones affectées par la destruction du barrage de Kakhovka (analyse de l’eau potable, etc.) et fourniture d’équipements et de matériels afférents.
 
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Traduction provisoire et purement informative

Article original (en anglais)